Culture et entreprise, la mise en réseau / L’entrepreneur culturel à la croisée des chemins (Irma)

L’entreprise culturelle a toujours existé, avec ses spécificités fondamentales et ses difficultés récurrentes. Mais jamais « son » entrepreneur n’avait fait l’objet d’autant d’attention en France qu’à l’heure actuelle.

À partir du 25 mars, un Forum monté par le ministère de la Culture (DGMIC) se tiendra ainsi dans 7 villes de l’Hexagone pour promouvoir et valoriser l’entreprenariat dans le champ des industries culturelles. En parallèle, suite à deux jours de rencontres à Clermont-Ferrand, un réseau national de l’accompagnement à l’entreprenariat culturel est en train de se structurer afin d’aider les entrepreneurs dans le développement de leur activité.
Qui a dit que l’entrepreneur culturel était seul ?

LE FORUM ENTREPRENDRE DANS LA CULTURE

Cet agenda prend racine dans l’une des propositions du rapport de Steven Hearn remis aux ministres de la Culture et de l’Économie en juin dernier : « Il s’agit d’engager un changement de mentalités et de paradigme sur le rôle de l’entrepreneur dans la culture en organisant des cycles de conférences (…) et en soutenant les événements nationaux assurant la promotion de l’entreprenariat culturel ».
C’est en s’appuyant sur cette recommandation que la Direction générale des médias et des industries culturelles (DGMIC), avec le soutien du ministère de l’Économie, organise le Forum Entreprendre dans la culture qui aura lieu du 25 au 27 mars à Paris (Gaîté Lyrique), et du 30 mars au 13 avril à Lyon, Lille, Aix-en-Provence, Montpellier, Toulouse et Strasbourg.

Pour Laurence Franceschini, la directrice de la DGMIC, « le développement économique des acteurs de la culture est devenu une préoccupation et un véritable enjeu pour le ministère », et l’objectif du Forum est double : « Apporter des informations pratiques et concrètes pour aider les entrepreneurs dans leur professionnalisation et le développement de leur structure, et promouvoir et valoriser l’entrepreneuriat culturel. »
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Les trois journées parisiennes seront denses, avec une dizaine de tables rondes ou d’ateliers programmées chaque jour. Des temps spécifiques seront consacrés à l’entreprenariat dans chaque secteur relevant de la DGMIC (audiovisuel, musique enregistrée, édition, jeu vidéo, média, design), avec l’idée « de faire témoigner les créateurs d’entreprise » indique Laurence Franceschini, afin de montrer la diversité des activités et de partager l’envie d’entreprendre dans ces secteurs, notamment auprès des jeunes entrepreneurs.

Les questions transversales seront abordées à travers des ateliers dédiés (la capitalisation, les marchés internationaux, les formes coopératives, l’accompagnement, etc.), plusieurs de ces ateliers étant consacrés à l’accès au financement « qui reste le problème majeur des structures culturelles » (L. Franceschini). L’occasion pour la BPI et l’Ifcic de présenter la nouvelle philosophie régissant les fonds d’investissement dans le secteur culturel (ainsi que l’évolution des fonds d’avance et de garantie bancaire) et d’en savoir plus sur le nouveau cadre législatif permettant de financer les entreprises par le crowdfunding.

À noter qu’une journée consacrée à la musique aura lieu le 26 mars avec notamment :
- une « carte blanche » à Philippe Astor sur l’investissement privé dans la musique (voir plus bas)
- une rencontre avec Philippe Nicolas, directeur du CNV, autour du numérique et du spectacle vivant
- un atelier sur l’export avec le Bureau export et l’Institut français
- une rencontre autour du plan d’aide à l’innovation et à la transition numérique lancé par le ministère en 2014 (plus d’infos)

 

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